La plus ancienne occupation des lieux remonte au Néolithique, quatre tumuli de grande ampleur sont répertoriés. Au XIIe siècle est créé sur le site de Tusson un prieuré, par Robert d’Arbrissel, fondateur de l’ordre de Fontevrault. Le développement du prieuré engendre, à partir du XIIIe siècle, la création du village. De nombreux logis et demeures bourgeoises sont construits, pendant la Renaissance, témoignage de la prospérité économique de Tusson. Hôte remarquée et remarquable, la soeur de François Ier, Marguerite d’Angoulême séjourne à de nombreuses reprises au prieuré. Le logis et ses dépendances, qu’elle fit construire pour accueillir sa suite, a été restauré par le Club Marpen, et abrite la Maison du Patrimoine et le Jardin Monastique Médiéval.
La Révolution française et ses débordements entraînent la ruine des bâtiments conventuels du Prieuré. Mais une nouvelle ère d’essor économique s’ouvre à la fin du XVIIIe siècle, grâce aux nombreuses foires à bestiaux, organisées dans le village, et grâce au commerce des vins de Cognac. La crise du Phylloxéra annonce le déclin économique et démographique de Tusson. Mais en 1973, le village est reconnu pour ses richesses architecturales et devient « village protégé ». L’association du Club Marpen propose alors une politique de mise en valeur du patrimoine. C’est dans ce cadre qu’est créé le Jardin Monastique Médiéval en 1995. Il s’agissait de créer un jardin médiéval semblable à celui qui devait exister dans le prieuré entre le XIIe siècle et le XVe siècle. De nombreux documents ont été consultés à cette fin. Nous pouvons citer :
- les Capitulaires de Villis ;
- l’Hortulus de Walahfrid Strabon ;
- le Physica de sainte Hildegarde ;
- le plan de construction de l’abbaye de Saint-Gall-le Ménagier de Paris ;
- l’origine des plantes cultivées de M.Mathon ;
- les plantes cultivées au IXe siècle de M.Mathon.