Identification et description | |
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Nom du parc | Jardin du musée départemental Stéphane Mallarmé |
Commune | Vulaines-sur-Seine |
Département | Seine-et-Marne |
Région | Ile-de-France |
Type de propriétaire | Département |
Coordonnées | 4 Promenade Stéphane Mallarmé 77870, Vulaines-sur-seine Mail : mallarme@departement77.fr |
Site Internet | www.musee-mallarme.fr |
Localisation | Latitude : 48.430925 |
Longitude : 2.764365 | |
Source | Inventaire des Parcs et Jardins – Comité des Parcs et Jardins de France – mai 2007 |
De 1874 à sa mort en 1898, Stéphane Mallarmé aima séjourner dans
cette ancienne auberge, qui fait face à la Seine et à la forêt de
Fontainebleau. Aujourd'hui, le musée qui lui est consacré restitue
le charme de cette villégiature à travers les meubles et les objets
familiers du poète, sa bibliothèque et les œuvres de ses amis
peintres et sculpteurs dont Paul Gauguin et James Abbott McNeill
Whistler.
Le beau jardin contribue à l'agrément de ce lieu de
mémoire. Compagnon de Mallarmé lors de ses séjours passés en
solitaire, le jardin est surtout le théâtre de moments privilégiés
entre Stéphane Mallarmé et sa fille Geneviève. Tous deux s'exercent
avec beaucoup de sérieux aux plaisirs du jardinage même si le poète
apprécie les conseils de sa voisine et l'aide précieuse d'un
jardinier pour accomplir les gros travaux. La correspondance de
Mallarmé montre combien le poète aime jardiner. Il aime, dit-il,
« faire leur toilette aux fleurs avant la sienne », y planter toutes
sortes de fleurs, faire la chasse aux pucerons, ou manier le
sécateur. Ce jardin est ainsi l'objet de tous les soins de Mallarmé,
soucieux de le présenter en bon état à l'arrivée de sa femme et de
sa fille, et l'objet de la préoccupation de Geneviève, impatiente de
voir l'évolution des plantations d'une année sur l'autre.
Après
la mort du poète, les différents occupants de la maison n'ont de
cesse d'entretenir ces espaces jusqu'au rachat de la maison en 1985
par le Conseil Général de Seine-et-Marne.
Suite à cette
acquisition, le jardin a été rénové par la paysagiste Florence
Dollfus en 1992 à partir de la correspondance du poète, des tracés
au sol et de l'histoire des environs. Il est à la fois un témoignage
de l'espace paysager vécu par Stéphane Mallarmé et une création.
Le jardin de devant : Comme au temps du poète, cet espace pavé et
gravillonné se présente comme une introduction à la maison. Le
marronnier blanc jadis planté par Geneviève, la fille du poète,
offre toujours son ombre aux visiteurs les jours d'été ensoleillés.
Une glycine court le long de la maison tandis que violettes,
primevères, rosiers, vigne… colorent les massifs.
Le jardin
derrière la maison : le verger et le jardin des fleurs, clos de
murs, sont habités par de vieux arbres fruitiers et par différentes
fleurs plantées d'après la correspondance de Mallarmé (rosiers,
phlox, lilas, pivoines, hélianthis, dahlias, iris). Les fruitiers
(pommiers, poiriers, cerisiers, arbres qu'on trouve toujours dans
les vergers de la fin du 19ème siècle dans la région) sous
différentes formes, cordons, espaliers, gobelets et arbres de plein
vent organisent le jardin et dessinent les allées bordées de
pivoines, de géraniums, de clématites, etc.
Le plan adopté par
Florence Dollfus se veut clair et régulier. Il est formé par
plusieurs axes de composition et de symétrie, 4 allées principales -
avec des parties en surface ou en volumes traitées selon des formes
géométriques simples. L'ensemble s'autorise une progression du
construit (pommiers en cordons) au sauvage (verger de plein vent).
Les espaces carrés créés par Florence Dollfus rappellent la forme de
potagers. Dix ans après le projet de Florence Dollfus, le jardin a
donc pris l'allure poétique souhaitée par la paysagiste. Certaines
plantes se sont développées au détriment d'autres. En parfaite
harmonie avec la maison, ce jardin est une véritable invitation à
l'exaltation des sens. Une cinquantaine de variétés de fleurs
s'épanouissent et s'offrent au regard. Du blanc pur au rose en
passant par du rouge, du jaune ou du bleu, l'ensemble des fleurs
crée une mosaïque de couleurs selon les saisons. Le verger nous
propose également une grande variété de fruits. Le raisin «
Chasselas » qui n'est pas sans rappeler celui si réputé de la ville
de Thomery, les groseilliers, cognassiers, cerisiers, poiriers et
surtout les pommiers régalent les gourmands.
Dans la continuité
du travail de restitution de Florence Dollfus, le musée entretient
ce jardin et l'enrichit sans cesse de nouvelles découvertes. Ainsi,
jardinières et autres plantations citées par Mallarmé dans sa
correspondance, sont venues s'ajouter au fil des ans à cet ensemble
fleuri. Un potager a également été créé au fond du jardin. Les
herbes et plantes qui y sont cultivées autorisent de nouvelles
sensations gustatives.
Superficie : 0,18ha
Protection : inscrit au titre des Monuments Historiques
Arbres : marronnier blanc
Arbres d’alignement : pommiers en cordon, noisetiers, fusains
Arbres fruitiers : pommiers (près de 10 variétés dont Belle de boskoop, Grand alexandre, Calville blanc...), cognassier, cerisier, poirier, vigne chasselas doré, prunier
Arbustes : lilas, buis, fusains, yuccas, noisetiers, corètes du Japon, fuchsias, mahonia, oliviers de bohême, viorne, lavatères
Plantes vivaces : plus d’une vingtaine : ancolies, fraisiers, plusieurs variétés de sauge, géraniums, roses trémières, primevères, sédums, hémérocalles, hélianthes sauvages, asters, coeur de Marie, iris, dahlias, etc.
Fleurs annuelles : pois de senteur, campanule, pavot, sauge
Ouverture au public : oui
Durée de la visite : 01h00
Visite libre : oui
Visite guidée : oui
Type de jardin : Jardin botanique
Éléments de décoration : Jardin potager
Statut du jardin : public
Accueil du public : ouvert au public
Classification : Inscrit au titre des Monuments Historiques