Identification et description | |
---|---|
Nom du parc | Parc du couvent Notre-Dame de Fidélité |
Commune | Douvres-la-Délivrande |
Département | Calvados |
Région | Normandie |
Date de création | deuxième moitié du 19e siècle |
Type de propriétaire | Propriétaire privé |
Coordonnées | 40, rue du Bout-Varin 14440, Douvres-la-Délivrande Mail : ndfreviers@orange.fr |
Site Internet | www.congregation-notre-dame-de-fidelite.com |
Localisation | Latitude : 49.296591 |
Longitude : -0.369367 | |
Source | Institut Européen des Jardins et Paysages – travail de pré-inventaire mené par un bénévole (juin 2017) |
La propriété, acquise en 1829 par le comte d’Osseville, père de
la fondatrice, Henriette Le Forestier d’Osseville « Mère Sainte
Marie », comportait une maison dans un très grand parc, des communs,
une ferme, terrains de culture et herbages. L’ensemble faisait
environ 5 hectares.
Le dessin du parc, probablement déjà
esquissé dans ses grandes lignes est typique de l’époque
Napoléon III. Disséminées au fil des allées bordées de charmilles,
les nombreuses fabriques (statues et monuments d’inspiration
religieuse) offrent des abris propices à la méditation et à la
prière personnelle. Ils ont, pour la plupart d’entre eux, été
réalisés, tels le parc Monceau, et celui des Buttes Chaumont, à
Paris, en rocaillage (rochers en assemblage de meulières) et
rusticage (imitation de branchages en ciment armé).
Depuis 1831
la propriété a subi des transformations au fil de l’évolution de la
Congrégation, se consacrant tout d’abord à l’accueil et l’éducation
des orphelines, puis à celle des jeunes filles scolarisées dans le
pensionnat, ce qui a nécessité la construction de nouveaux
bâtiments.
Le sous-bois du parc est fleuri en toutes saisons : perce-neige, anémones Sylvia, narcisses, primevères, jonquille, jacinthes, doroniques, pervenches, cyclamens s’y succèdent.
Les grands ormes de l’ancienne perspective, victimes de la graphiose, ont été peu à peu remplacés par des érables, des hêtres pourpres et des tilleuls.
Derrière la maison des chapelains, un petit jardin « de la supérieure » renferme un grand thuya dont les branches arquées touchent le sol, il recèle un curieux bain des oiseaux en forme de champignon et un abri, tous deux en rusticage.
Dans le cimetière des sœurs, avec ses simples croix blanches
alignées dans l’herbe, on peut voir, sous un grand cèdre du Liban,
un Christ en bronze, réalisé par Desforges, offert par les élèves en
1864. Un trou dans son côté droit a été causé par un obus lors du
Débarquement en 1944.
L’oratoire de Notre-Dame de la Délivrande,
de style néo-gothique, enchâsse une statue plus récente, sculptée
par une sœur pour remplacer celle qui a été vandalisée. Il a été
érigé pour le 15 août 1932, en commémoration du centenaire du
passage dans le parc de la procession de Notre-Dame de La Délivrande
du 15 août 1832 qui avait miraculeusement mis fin à l’épidémie de
choléra.
Au bout de la perspective, formée de deux allées
latérales bordées de grands arbres, le temple de Saint-Joseph
s’appuie sur le mur d’enceinte. Sur le fronton l’inscription « A
Saint Joseph, amour et reconnaissance en souvenir du 20 janvier
1835 » rappelle la guérison inespérée de Mère Sainte Marie. De style
néo-classique, ce temple à l’antique présente en façade, deux
colonnes rondes et deux pilastres carrés surmontés de chapiteaux
ioniques qui supportent un fronton triangulaire orné de denticules.
Fermé par des grilles en fer forgé, l’édifice est pavé de dalles de
pierre blanche avec des cabochons noirs. Au centre, sur un grand
piédestal carré, s’élève une statue en terre cuite de Saint Joseph
imposant les mains, inhabituelle représentation du Saint, dont les
boucles des cheveux et de la barbe, ainsi que la toge à petits plis,
évoqueraient davantage Socrate.
Au fond d’un amphithéâtre de
verdure, la colonne ex-voto (où sont inscrites les grandes dates
ayant marqué la vie de la congrégation) est surmontée d’une statue
en bronze de la Vierge Fidèle, fondue par Gallien sur un modèle de
Bouchardon, offerte en 1838 par Monseigneur de Quelen, archevêque de
Paris, en reconnaissance de la « fin chrétienne du prince de
Talleyrand » qu’il avait confié, le 8 septembre 1834, aux prières de
la jeune congrégation. On y accède par deux escaliers (dont les
contremarches sont constituées par des rondins en rusticage)
débouchant face à « la Grotte » aménagée pour le 15 août 1833. Dans
ce qui fut probablement une ancienne glacière, une statue de Vierge
à l’enfant posée sur un rocher en rocaillage, garni de coquillages,
est le point de départ de deux inscriptions dont l’une se lit « en
miroir ». Les parois sont ornées de coquillages ramassés sur les
plages voisines. Au-dessus de l’ouverture, côté extérieur, quelques
gros coquillages plus exotiques, rappellent le lien entre la
congrégation et monseigneur Vesque, qui y fut chapelain avant de
devenir évêque de Roseau dans l’île de la Dominique. Eclairée par un
pyramidion transparent, la grotte était surmontée de deux hêtres
pourpres dont l’un fut abattu en 1944 par un obus allemand.
Au
centre d’une vaste clairière carrée, autrefois bordée de charmilles
de 3 mètres de haut, une statue du Sacré Cœur réalisée en 1892, par
François et Aimé Jacquier, sculpteurs caennais qui furent les
fondateurs de la poterie de Bavent.
L’ermitage, sorte de kiosque
en rusticage, coiffé d’un toit à cinq pans, et surmonté d’une croix
sur un globe, offre un abri pour la prière et le repos dans la
nature.
Entourée de haies bien taillées, une arche en rocaillage
couronne un monticule de pierres appareillées, appuyée contre le
tronc d’un grand chêne pédonculé ; elle évoque le rocher de
Massabielle et sert de cadre aux statues de Notre-Dame de Lourdes et
de Sainte Bernadette.
Un dais, bordé d’une frise en mosaïque
bleue et or, supporté par quatre colonnettes, protège une statue de
Sainte Anne, mère et éducatrice de la jeune Vierge Marie,
représentée étudiant dans un livre ouvert.
Ajoutée en 1940, la
statue de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus assise et lisant, est la
reproduction de l’œuvre réalisée par Louis Richomme en 1919 pour le
Carmel de Lisieux.
Un paulownia marque l’entrée de l’ancien
jardin potager : « l’Enclos » a conservé sa serre et son orangerie,
ainsi que quelques rosiers et des fleurs pour les bouquets de la
chapelle. Il est bordé par une allée d’arbustes taillés.
Sous
de grands noisetiers de Byzance, un portillon en rusticage coupe
l’allée, conduisant à un petit bassin aux poissons rouges aménagé en
1890, à l’ancienne entrée du couvent et à une statue de Notre-Dame
dont le piédestal porte l’inscription « elles m’ont choisie pour
Gardienne ».
Autre élément décoratif : fabrique
Type de clôture : murs
Anciène glacière.
Au plan plan à droite, l'enclos où poussaient les fleurs et les légumes.
Chêne pédonculé qui sert d'appui au rocher de Lourdes
Colonne des ex-voto à la Vierge Fidèle
Contre-marches en rusticage
Devant l'abri en rusticage, un sol en mosaïque reprend le salutation de l'ange
Le grand thuya du jardin de la Supérieure.
Superficie : inconnue
Arbres : tilleul creux étêté, hêtre pourpre (plus de 15 mètres), grands acacias, érables communs, charmes, ifs, Ilex, marronniers , frênes, tilleuls, bouleaux, ruscus, allée de tilleuls + haie de Symphorine, allée de hêtres pourpre, prunus en déclinaison de couleurs, ifs, grand thuya, cèdre du Liban, pin en forme de champignon, ilex multicaule, traces d’anciennes charmilles, rotonde de charme et de tilleuls, grands chêne pédonculé, érable pourpre, quercus ilex, noisetier de Byzance, catalpa, liquidambar, pinus strobus en nuage, acer negundo, érable panaché, hêtre pourpre en forme de champignons (plus de 15 mètres)
Ouverture au public : non
Type de jardin : Jardin éclectique, Jardin composite/mixte
Éléments de décoration : Grotte, Bassin
Statut du jardin : privé
Accueil du public : fermé au public
Classification : Aucune classification