Identification et description | |
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Nom du parc | Parc Valrose |
Commune | Nice |
Département | Alpes-Maritimes |
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur |
Type de propriétaire | Propriétaire privé |
Coordonnées | 28 Avenue de Valrose 06108, Nice cedex 2 Mail : direction-sciences@unice.fr |
Site Internet | www.unice.fr/sciences |
Localisation | Latitude : 43.7161240718407 |
Longitude : 7.26573944091797 | |
Source | Inventaire des Parcs et Jardins – Comité des Parcs et Jardins de France – mai 2007 |
Les nombreux oiseaux qui peuplent le parc ne s’y trompent pas :
en plein coeur urbain d’une agglomération de 350 000 habitants,
Valrose constitue une véritable étape écologique. Les chercheurs du
Laboratoire d’Environnement végétal terrestre de l’Université de
Nice Sophia Antipolis y ont répertorié 167 espèces arbustives et
plusieurs centaines d’espèces herbacées. En 1866, les dix hectares
de "Vallon des Roses" achetés par le Baron Von Derwies sont alors
plantés d’oliviers, de vignes et d’orangers. Quelques beaux oliviers
sont préservés mais les vignes laissent place à un riche agencement
paysager. Le parc est en effet la résultante d’une savante
articulation de plusieurs jardins, destinés à surprendre le regard
tout en conciliant la juxtaposition des espèces et des essences.
Palmeraie, jardins à la française et à l’anglaise, roseraie,
plantations exotiques et forestières... L’éclectisme de la fin du
XIXe siècle règne sur Valrose et en fait un parc "daté". Le goût
pour une végétation sombre et touffue prédomine, mais avec une
triple propension : classicisme avec les réminiscences versaillaises
des parterres, vases, bassins, statues et volées d’escaliers
symétriques ; exotisme orientalisant avec le kiosque émergeant des
plantes grasses et des palmiers ; romantisme avec les fausses ruines
surgissant de la verdure, les sentiers ombragés et les points de vue
choisis. Cette alliance réussie des trois styles est due à Joseph
Carlès, qui collabora à la conception des jardins du casino de Monte
Carlo.
De 1869 à 1913, Carlès est régisseur de Valrose, assisté
de Waldimir Fabrikant (qui lui succèdera) et d’une centaine de
jardiniers. Il ne fallait probablement rien de moins pour veiller
sur un gazon nécessitant 7 000 kg de graines par an ! Pour
rassembler les plus belles espèces méditerranéennes, Carlès se rend
à Bordighera, Florence, Gênes et commande des plantes exotiques en
Afrique, dont certaines sont destinées au jardin d’hiver,
constamment chauffé à 21°C.
Les roses ? Carlès en plante
"partout, de toutes les espèces connues, certains rosiers atteignent
dix mètres de hauteur" ! Oeillets, héliotropes, glycines,
marguerites, camélias côtoient, entre autres, eucalyptus, magnolias,
palmiers, agaves, citronniers, cerisiers, orangers, micocouliers,
cèdres et sapins. Avec sa massive silhouette nordique, le château se
détache donc sur une végétation dense et persistante, où le pin noir
d’Autriche voisine avec le cèdre de l’Atlas et le palmier des
Canaries. Raffinement extrême du Baron, qui a choisi une étoile pour
emblème, le château est bâti dans l’axe de l’étoile de Vénus, qui
est non seulement la déesse de l’amour et de la beauté, mais aussi
la déesse italique des jardins.
Si l’aspect des jardins se
modifie sensiblement à la suite de la période d’abandon des années
1940-1960 et de la transformation du parc privé en campus
universitaire, un effort de préservation est cependant maintenu. Dès
l’installation de l’Université de Nice, en 1965, une opération de
réhabilitation est menée par deux botanistes, Melle Bulard et M.
Allier, sous l’égide de M. Baptiste, architecte. Débroussaillage,
restructuration, plantation d’essences nouvelles ont lieu durant
deux ans.
Trente ans plus tard, une nouvelle opération de
réhabilitation est proposées par M. Allier, alors Directeur du
Laboratoire d’Environnement végétal terrestre et auteur d’une
plaquette illustrée sur "Les arbres du Parc Valrose" (1996).
L’objectif est désormais d’enrayer l’appauvrissement ou disparition
des espèces rares ainsi que la prolifération des espèces banales.
Objectif toujours d’actualité pour un parc classé Monument
Historique et dont le patrimoine botanique, au même titre que le
patrimoine architectural, requiert des soins constants et
d’importants investissements.
Malgré quelques vicissitudes, la végétation de Valrose demeure
néanmoins l’une des plus variées des parcs de toute la Côte d’Azur
et regroupe harmonieusement les apports méditerranéens, tout comme
ceux d’Europe centrale et orientale (venus même de Sibérie avec la
Bergenia crassifolia).
Parmi les spécimens les plus
remarquables, on peut citer :
- un exceptionnel Yucca australis
à l’Ouest du Château (sous la fenêtre de l’ancien Bureau du
Baron) ;
- un Cyca revoluta de très grande taille près du
Bâtiment de Chimie ;
- un superbe Ginkgo biloba femelle en
contre-bas du Château, au spectaculaire feuillage doré en
automne ;
- un cyprès du Tassili, espèce en voie de disparition,
près du Petit Château.
Plus accessoires mais très décoratifs en
période de floraison :
- une somptueuse glycine en contre-bas du
Château ;
- deux beaux rosiers anciens qui ont subsisté : côté
Ouest du Château (en arrière du Yucca) et à gauche de l’escalier
d’accès à la terrasse ;
- un Jacaranda ovalifolia à l’abondante
floraison mauve (près du Bâtiment TP de Chimie).
Autre type de jardin : palmeraie
Superficie : 10ha
Protection : classé au titre des Monuments Historiques
Ouverture au public : oui, selon ouverture de la faculté des sciences
Documents disponibles : plan du parc
Type de jardin : Jardin à la française, Jardin à l'anglaise, Arboretum
Éléments de décoration : Statues, Roseraie, Jeux d’eau, Grotte
Statut du jardin : privé
Accueil du public : ouvert au public
Classification : Classé au titre des Monuments Historiques