Identification et description | |
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Nom du parc | Parc et potager du château de Sully |
Commune | Sully |
Département | Saône-et-Loire |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Date de création | 18esiècle-19esiècle |
Type de propriétaire | Propriétaire privé |
Coordonnées | Château de Sully 71360, Sully Mail : info@chateaudesully.com |
Site Internet | www.chateaudesully.com |
Localisation | Latitude : 47.009575 |
Longitude : 4.471323 | |
Source | Inventaire des Parcs et Jardins – Comité des Parcs et Jardins de France – mai 2007 |
La légende familiale parle de jardin dessiné par André Le Nôtre
qui a été très actif en Bourgogne mais le plan d’époque conservé au
château ressemble davantage au travail mis en avant par André
Mollet. Cet ancien plan datant probablement de la deuxième partie du
XVIIe siècle montre une broderie de buis
à l’est, un grand canal et des grands étendus de parterre potagère
au sud.
Exilée pendant la Révolution les Mac Mahon reviennent à
Sully en 1803. Tout au long du 19e siècle ils entreprennent des
grands travaux dans le parc et le jardin. Le parc de Sully
aujourd’hui porte encore l’empreinte de deux célèbres paysagistes
français le Comte de Choulot et Henri Duchêne. Plusieurs éléments
expliquant l’évolution du parc du Château de Sully tel qu’on le voit
aujourd’hui ont été mis en exergue par Jacques Dolveck. Ce membre
fondateur de l’Association des Amis du Château de Sully a étudié des
clichés aériennes de la photothèque IGN, certaines en infra rouge,
les archives de la Société Eduenne d’Autun, les plans conservés au
château ainsi que les archives départementales, les cartes
d’Etat-Major et les plans cadastraux depuis 1811. Lors de son
travail il a fait la découverte d’un plan aquarellé conservé aux
archives de la Société Eduenne d’Autun qui permet de faire le lien
avec le plan du XVIIe siècle ainsi
validant son existence. D’après André Strasberg, secrétaire de la
Société Eduenne d’Autun, ce plan pourrait être attribué à Jean-Marie
Régnier (1787-1871). Celui-ci fut architecte-voyer d’Autun dans les
années 1820-1850 et travailla également à Sully.
Charles-Marie
et Marthe (née Vogüé) de Mac Mahon, Marquis à la fin du XIXe siècle entreprennent des grandes
transformations afin de redonner toute son grandeur au site et font
appel au plus grand architect paysagiste de l’époque, Henri Duchêne.
Il redessine le parc, notamment avec la création du miroir et le
canal depuis la rivière, la remise en place des douves. Il redonne
une forme au potager avec la création des 6 grands carrés entourés
de arbres fruitiers en espalier. Le marquis meurt prématurément à
l'âge de 38 ans en 1894. La marquise arrête tous les travaux et
retourne auprès de sa famille à Paris.
Il faut attendre presque
50 ans plus tard pour que la famille Mac Mahon revient s’installer
de nouveau au château. Le 3e Duc de Magenta s'installe au château
lors de son mariage avec Marguerite de Caraman-Chimay en 1937. La
troisième duchesse aime beaucoup Sully particulièrement l'été et de
nouveau le jardin potager regorge de petits pois frais, de choux et
des fruits rouges au plus grand bonheur des enfants.
Les
difficultés de la guerre et la mort accidentelle du duc en 1954
mettent un frein de nouveau à tout projet de développement.
Quarante ans plus tard en 1994 c’est, Philippe, le quatrième
duc de Magenta, qui reprend le domaine. Il rêve de faire briller de
nouveau ce bijou précieux qu'est Sully. Il projette de restaurer le
grand perron et la terrasse devant la façade nord, replante l'avenue
des Tilleuls en face de la façade ouest, taille les ifs, reprend les
pelouses & redonne un dynamisme au jardin potager. Grand
voyageur il rapporte à Sully des orangers du Liban.
Depuis 2002
la volonté de faire vivre le parc et le jardin est reprise avec
passion par son épouse. D’origine écossaise, Amélie, Duchesse de
Magenta a passé son enfance à jouer et travailler dans les vastes
jardins de la propriété familiale. Lady of Megginch un rosier
anglais du célèbre pépiniériste David Austin a été nommé pour sa
mère, Cherry Lady Strange, en reconnaissance de son travail en tant
que Président des Veuves de Guerre de Grande Bretagne.
Ce grand parc met en valeur le château dans un écrin de verdure
et ouvre largement l’espace alentour. Replanté après la Révolution
sur un jardin classique du XVIIe il
conserve aujourd'hui quelques éléments des grandes actions paysagers
entrepris tout au long du XIXe siècle :
essences rares et plusieurs arbres bi-centenaires, tels ces
majestueux platanes, un rare lavoir de style Isba russe (aux murs
formés de rondins de bois), deux glacières et un jardin potager
entouré de murs.
Le parc de Sully aujourd'hui est tout comme le
château un ensemble hybride de plusieurs siècles de styles reflétant
les intérêts et goûts des propriétaires successifs. Il se présente
comme un parc à l'anglaise, avec des perspectives jusqu’aux collines
environnantes de part et d’autre du grand canal qui relie le miroir
d’eau à la rivière au fond de la vallée à l’est. Certains éléments
classiques, sont conservés, qu'ils soient des vestiges de tracés du
18ème siècles (grande allée d'accès...) ou du XIXe siècle (l’avant-cour, le parterre Sud
“théâtre de verdure” et la grande terrasse sur l’eau au nord...).
Deux types d'espace végétal peuvent être distingués : les
structures boisées de type forestier caractérisant la partie parc et
les haies et topiaires d’if plus classiques situées aux abords
immédiats du bâtiment. Le jardin potager clos de murs comprend un
verger avec pigeonnier, le vivier (envasé) et 6 grands carrés
plantés tous les ans avec différents légumes, fleurs, engrais verts,
céréales et herbes. Deux grands ‘mixed borders’ longent les murs à
l’est et à l’ouest.
A noter la création d’un petit jardin des
simples type médiévale entouré de plessis, près de la Chapelle par
des élèves du Collège St Joseph d’Auxerre.
Travaux en cours :
expérimentation de différentes méthodes de gestion du potager
ornemental dans un esprit de permaculture afin de trouver le moyen
de maintenir le potager avec les ressources disponibles ; essais de
production maraîchères et florales pour reproduire ensuite à plus
grande échelle sur les terres de la ferme du château ; recherche de
certains tracés du jardin du XVIIe avec
un nettoyage des sous bois avec la création de chemins
pittoresques ; étude phytosanitaire sur les grands arbres ; mise en
lumière du miroir d’eau et de l’emplacement de l’ancien parterre de
broderie de buis ; reprise des murs ‘haha’ et re-ouverture des
grandes perspectives.
Superficie : 35ha + 1ha
Protection : classé au titre des Monuments Historiques
Arbres : Séquoïdendron Giganteum,
tulipier de Virginie
Arbres fruitiers :
poiriers, pommiers, cerisiers, cognassiers, cassissiers,
framboisiers, groseilliers à fruits rouges et fruits blancs,
groseilliers à maquereaux
Plantes
vivaces : perce-neiges, pervenches, jonquilles, anémones du
bois, kniphofia, hémérocalles, rosiers, pivoines, herbes,
oeillets
Arbustes : Mahonia,
Magnolia, Spirée, Weigelia, Viburnum, Choisya, hortensia
Arbres d’alignement : tilleul, frêne, platane,
collection remarquable d’Orangers placées l’été dans la cour
renaissance
Fleurs annuelles :
courgettes, potirons, poireaux, salades, haricots; soucis, oeillets,
zinnias, antirrhinum...
Ouverture au public : oui
Visite libre : oui
Visite guidée : oui
Accueil des groupes : oui
Type de jardin : Jardin à l'anglaise, Jardin à la française
Éléments de décoration : Potager, Statues, Plan d’eau
Statut du jardin : privé
Accueil du public : ouvert au public
Classification : Classé au titre des Monuments Historiques