Identification et description | |
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Nom du parc | Parc et jardins du château des Rues |
Commune | Chenillé-Changé |
Département | Maine-et-Loire |
Région | Pays de la Loire |
Date de création | 19e - début 20e siècles |
Type de propriétaire | Propriétaire privé |
Coordonnées | Les Rues 49220, Chenillé-Changé |
Localisation | Latitude : 47.6949789 |
Longitude : -0.6654610000000503 | |
Source | Inventaire des Parcs et Jardins – Comité des Parcs et Jardins de France – mai 2007 |
Le château des Rues appartient à la famille de Rougé depuis le
XVesiècle. Au cours du XVIIIe siècle, Achille de Rougé fait édifier un
pavillon à l’angle Nord Est de la demeure. Quelques générations plus
tard, au milieu du XIXe siècle, Camille
de Rougé et sa femme Marthe de Charnières font appel à l’architecte
René Hodé pour unifier les façades du château dans un style
néogothique. Vingt ans plus tard, en 1880, ils demandent à
l’architecte angevin Auguste Beignet de conduire le projet
d’agrandissement du château en conservant le même esprit. En
parallèle, Rougé fait appel au comte de Choulot pour redessiner son
jardin en parc paysager. Comme on peut le voir en comparant le
dessin actuel avec le cadastre napoléonien de 1826, Choulot va
supprimer la grande "avenue" menant en ligne droite à la Mayenne et
créer deux allées d’arrivée en demi-lune. En 1919, suite aux décès
de leur deux filles, Olivier de Rougé décide d’ajouter une chapelle
et de concevoir une nouvelle bibliothèque. Il confie aussi à René
Cailleux le soin d’élever un pavillon carré symétrique à celui de
Beignet.
Le paysagiste Eugène Fardeau redessine les parterres
ouest de la cour d’honneur du château à l’aide de buis d’après un
tracé de la Renaissance.
A la mort de la vicomtesse Olivier de
Rougé, le château devint la propriété de sa nièce, la vicomtesse du
Pontavice de Heussey puis celle de son fils, l’actuel
propriétaire.
Le domaine des Rues se situe à l’entrée Sud du village très préservé de Chenillé-Changé. La Mayenne, ayant modelé le territoire, la topographie descend en pente douce depuis les bois au Sud-Ouest du domaine jusqu’à la rivière au Nord-Ouest. Des vues s’ouvrent ainsi sur la Mayenne et sur le coteau voisin.
L’accès aux Rues se fait au Nord ou au Sud par une avenue en
demi- lune. Des arbres plantés de part et d’autre de l’allée créent
une liaison entre l’ombre du bois et la clarté des prairies pâturées
par des vaches. L’entrée dans la cour du château gravillonnée est
marquée par deux parterres géométriques encadrés par des haies
basses de buis soulignées par des passe-pieds. Derrière le château,
coté Est, une grande pelouse forme un espace ouvert en demi-lune en
contrebas d’un bois auquel on accède dans l’axe du château par un
vaste escalier. Quatre buis boule anciens rythment cette
perspective.
Le potager, très étendu, se situe dans la partie
Nord du domaine. Son entrée est marquée par l’ancienne maison du
jardinier. On peut aujourd’hui y distinguer trois parties
différentes. Dans une première zone, se trouve les deux serres et
une pièce d’eau ornées de rocailles en meulière d’où se déversaient
autrefois de petites chutes d’eau. Trois séries de murs servaient à
abriter les cultures et accueillent aujourd’hui à leur pied des
plants de cucurbitacées. Dans une deuxième zone se trouvent les
anciennes planches de cultures potagères transformées partiellement
en pelouses. Une fontaine en rocaille à plusieurs vasques entourée
de Sophoras pleureurs centenaires marque à la fois le centre du
jardin et la limite de la zone cultivée, derrière laquelle pâturent
les moutons. Des arbres fruitiers, légumes et fleurs animent
principalement le potager.
Photo aérienne 2002, retravaillée en 2007.
Le parc paysager.
Le potager.
Le jardin régulier à l’Est aujourd’hui.
Le jardin régulier à l’Est autrefois.
Petit pavillon.
Maison du jardinier.
Les bassins en meulières.
La fontaine et deux des séphoras.
Le bassin surmonté de rocailles.
Cadastre 1826.
Les Rues, plan de 1888, AP.
Superficie : 40ha
Arbres : pins, chênes, châtaigniers, acacias, sapins, marronniers roses et blancs, hêtres pourpres, tilleuls, conifères
Arbres fruitiers : chamaerops, poiriers, cognassier, cerisiers, sophoras, figuier, vignes
Arbustes : buis, houx panachés, rosiers tiges
Plantes vivaces : dahlias, glaïeuls, fuchsias, zinnias
Hydraulique: deux pièces d’eau se trouvent dans le potager : dans la partie Est, une fontaine en rocaille a été restaurée récemment. Elle est toujours alimentée par une éolienne acheminant l’eau d’un puits ; face à l’entrée, juste derrière la serre, un bassin surmonté de rocaille doit être restauré et revégétalisé.
Ouverture au public : oui
Intérêts et enjeux : les perspectives du parc paysager sont encore vastes et visibles, Poursuivre la restauration du potager, ouvert à la visite, constituerait un atout majeur pour la promotion du domaine.
C. Port, éd.2, t , p.
G. Massin-LeGoff, Les châteaux néogothiques en Anjou, 2007, p 82.
V. Manase, Le château des Rues, notice de l’inventaire Général, 1999.
Pelloquet et Carré, Le Potager du château des Rues, Notice de l’inventaire général 1999.
Type de jardin : Jardin botanique
Éléments de décoration : Jardin potager, Jeux d’eau, Bassin, Plan d’eau
Statut du jardin : privé
Accueil du public : ouvert au public
Classification : Aucune classification